À votre tour d’emprunter le chemin de l’éloquence
Des lycéens au grand public, tout le monde était invité à emprunter la voie de l’éloquence le 24 avril dernier. Organisé dans les centres Panthéon et Sorbonne (5ᵉ), en amont de la finale du Concours international d’éloquence de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Rendez-vous de l’éloquence a pour objectif de sensibiliser et former les oratrices et orateurs de demain.
Démocratiser l’art oratoire
Introduction à l’éloquence parlementaire, communication par le discours, initiation à l’éloquence judiciaire… Le programme de la troisième édition du Rendez-vous de l’éloquence était une nouvelle fois très riche. Tout au long de l’après-midi, les membres des associations du Parlement des étudiants, Lysias Paris 1, Révolte-toi Sorbonne (RVTS), Sorb’Hérauts et Sorbonne pour l’Organisation des nations unies (SONU) se sont mobilisés pour proposer des ateliers de découverte et pratique de l’éloquence.
Étudiante en troisième année de licence de géographie et aménagement, mais aussi co-responsable du pôle débat de SONU, Karen anime l’un des premiers ateliers de la journée, dédié à la préparation du grand oral. « Quand nous parlons à un public, nous le faisons souvent trop vite et nous finissions essoufflés. Il est important de varier le ton, et ainsi, de capter l’attention des personnes qui nous écoutent. Il ne faut pas se contenter de simplement prononcer un texte et de le lire », précise-t-elle. Un à un, les volontaires se prêtent au jeu, tentant de varier du mieux possible les tonalités et émotions, sous le regard bienveillant mais exigeant des animatrices.
S’engager dans la voie de l’éloquence
Chaque participant avait des raisons bien particulières de prendre part à cette journée. « J’ai une manière de parler très rhétorique et parfois trop tournée vers l’humour. Je montre pourquoi l’autre à tort, plutôt que de mettre en avant le fait que j’ai raison », souligne Côme, étudiant à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. « J’ai plusieurs axes de travail. Il faut notamment que je sois beaucoup plus clair dans mes arguments, mais aussi que je donne du contenu plutôt que de me focaliser sur celui de l’autre. J’attends notamment de l’atelier proposé par RVTS d’ajouter des cordes à mon arc. À part le sarcasme, je n’ai pas d’autre marque personnelle de discours », confie-t-il avant de prendre part à l’exercice proposé.
Aux côtés de Côme pour participer aux ateliers, Manon partage le même avis. « J’espère pouvoir explorer différentes techniques. Quand nous devons improviser, nous nous sentons moins démunis en possédant plusieurs outils », estime-t-elle. À quelques mois du grand oral du baccalauréat, participer au Rendez-vous de l’éloquence était également très important pour Radhia. « J’ai pris conscience de l’importance des intonations, des silences et des émotions que nous devons prendre. Il est nécessaire de s’approprier et transmettre notre texte », confie-t-elle avant de se rendre à l’atelier de Sorb’Hérauts sur la rhétorique et l’improvisation.
Si comme eux, vous souhaitez vous essayer à la pratique de l’art oratoire, rendez-vous l’année prochaine pour emprunter, comme eux, le chemin de l’éloquence.
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